Je n’aime pas les histoires qui sont faites pour donner de la puissance, pour signaler de la puissance ou pour corroborer de la puissance.
Je n’aime pas l’idée que celui qui dirige le monde a le droit de dire le monde.
C’est ça l’histoire dans un sense.
Jusqu’ici, l’Histoire avec un grand H était contrôlé par les opprimeurs.
Dire le monde c’est entrer en contact, réel, complet, hors histoire avec le tremblement, le hêlement, l’échauffement, la douceur, la violence, l’éruption, la tranquilité du monde.
C’est pas une histoire, non.
C’est pour ça que la poésie est belle.
Les forces les plus vives de la poésie à l’heure actuelle sont chez les peuples sans expression.
c’est à dire sans expression planétaire.
Le plus grand object poésie actuelle, c’est pas le tout le monde?
C’est le tout le monde.
Comment ces peuples l’à peuvent?
Parcequ’ils savent, ils sentent le tout le monde.
mieux qu’un NewYorkais or qu’un Parisian
Ils font de la poésie, mais cette poésie n’est pas répercutée.
personne ne sait qu’ils font de la poésie tandis que tout le monde sait que Bill Gates a amélioré son dernier odinateur.
tout le monde le sait, immediatement.
Mais personne ne sait que les Gaucho de la Pampa font des concours de poésie
Personne ne sait ça et puis ça n’intéresse personne
Mais les Gaucho de la Pampa ont un rapport au monde qui est beaucoup plus intense que le rapport de Bill Gates
Donc il y a une distance, un impossible entre ceux qui essaient de manipuler et changer le monde et ceux qui le disent
Donc tu es un poète philosophe alors?
Je suis un poète philosophe
Google Translate:
I don't like stories that are meant to give power, to signal power, or to corroborate power.
I don't like the idea that the one who rules the world has the right to speak about the world.
That's history, in a sense.
Until now, History with a capital H has been controlled by the oppressors.
To speak about the world is to enter into real, complete, and outside-of-history contact with the trembling, the howling, the heating, the gentleness, the violence, the eruption, the tranquility of the world.
It's not a story, no.
That's why poetry is beautiful.
The most vibrant forces of poetry today are found among people without expression,
that is, without global expression.
Isn't the greatest object of poetry today everyone?
It's everyone.
How can these people do it?
Because they know, they sense everyone,
better than a New Yorker or a Parisian.
They write poetry, but this poetry isn't passed on.
No one knows they write poetry, while everyone knows that Bill Gates has improved his latest computer.
Everyone knows it, immediately.
But no one knows that the Gauchos of the Pampas hold poetry contests.
No one knows that, and no one cares.
But the Gauchos of the Pampas have a relationship with the world that is much more intense than Bill Gates's.
So there's a distance, an impossible distance, between those who try to manipulate and change the world and those who say so.
So you're a poet-philosopher then?
I'm a poet-philosopher.